[État de Fribourg]

Dispositions prises durant la première guerre mondiale concernant la danse

1914 -1916
Consultation: sur place

Type

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Disponibilité

Langue(s)

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Description matérielle

  • Enveloppe contenant dix pièces de diverses dimensions. Certaines pièces ne consistent qu’en un document, alors que d’autres contiennent de nombreux documents rassemblés par un trombone ou glissés dans un feuillet.

Dimensions

  • 26 cm x 40 cm (oblong)

Catalogue

  • AEF

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

La première pièce est l’édition du jeudi 9 septembre 1915 du journal L’indépendant dans lequel sont publiés plusieurs annonces de danse publiques, les 12 et 13 septembre.

La seconde pièce est la loi du 8 mai 1916 modifiant la loi du 11 décembre 1882 sur la danse. Elle fixe que désormais « [l]e permis de huit heures et celui de onze heures sont affranchis de toute contribution pendant les deux jours de la vogue générale […] ».

La troisième pièce est un arrêté du Conseil d’État du canton de Fribourg du 22 août 1914 qui interdit la vogue générale de la plaine et de la zone alpestre pour l’année 1914, en raison des « guerres déchaînées dans la plus grande partie de l’Europe et aux frontières mêmes de la Suisse ». Sont rassemblés la version manuscrite (difficilement lisible, annotée et tracée abondamment), et deux versions imprimées légèrement différentes dans leur formulation. On apprend également, bien que cela ne soit pas le sujet de l’arrêté, que le Conseil d’État a décrété, par arrêté du 4 août 1914 l’interdiction de toute représentation théâtrale et cinématographique, de tous spectacles et concerts quelconques.

La quatrième pièce est un feuillet double dans lequel sont glissés quantité de documents divers, qui traitent du projet de la direction de la police d’interdire la vogue générale de l’année 1915. Tous les documents ne sont pas décrits ici tant leur nombre est important.
L’un de ses documents est une lettre du préfets de la Veveyse, qui approuve cette mesure et pense que la vogue générale devrait en réalité disparaître dans le canton de Fribourg. Il profite de l’occasion pour rappeler sa demande de supprimer les permis de danse gratuits afin de « rendre ce divertissement malsain de plus en plus onéreux ».
Le préfets de la Gruyère approuve également la mesure, mais fait remarquer que l’amende prévue pour les contrevenants n’est sans doute pas assez élevée pour être dissuasive étant donné que la vogue a déjà été supprimée l’année précédente.
Le préfet de la Broye demande à tout de même pouvoir faire danser le dimanche de la la vogue générale car elle attire des visiteurs des cantons voisins, ce qui représente des rentrées d’argent considérables pour la préfecture. Plus loin figure également une pétition des cafetiers d’Estavayer-le-lac qui demande également à ce que la vogue générale soit autorisée dans leur localité.
Un curé envoie un courrier au Conseil d’État pour leur faire part de son approbation quant à la suppression de la vogue, il ajoute que cette fête est un « désastre pour nos campagnes » et que l’on dirait que « le diable est le maître absolu pendant ces malheureux jours de danse ». Il demande au Conseil de « profit[er] de ce temps de guerre » pour supprimer le mardi de la bénichon pour les années prochaines.
La bénichon ne sera finalement pas supprimée cette année-là, comme en témoigne d’ailleurs la première pièce de l’enveloppe dont il est question plus haut, journal dans lequel figure l’annonce de plusieurs danses à l’occasion de la bénichon, les 12 et 13 septembre 1915. Par un arrêté du 27 août 1915 le Conseil d’État du canton de Fribourg annonce que la durée de la vogue générale sera réduite au dimanche 12 et lundi 13 septembre pour les districts de la plaine, et au dimanche 10 et lundi 11 octobre pour la zone alpestre. Le dossier compte plusieurs exemplaires de l’arrêté, dont l’un est en français et en allemand.
La circulaire de la direction de la police aux préfectures et aux conseils communaux du 27 août 1915 (dont plusieurs exemplaires, dont un en allemand, figure dans le dossier) explique que le Conseil d’État aurait préféré l’interdire complètement, mais qu’il n’a pas pu trouver de « terrain légal lui permettant de prendre cette mesure extraordinaire ».

Les quatre pièces suivantes sont des lettres des préfets en réponse à la circulaire de la direction de la police du 31 août 1915 (voir document 44 du dossier mentionné ci-dessus qui constitue la quatrième pièce que contient l’enveloppe) qui rappelle certaines interdictions concernant la danse et les concerts, dont l’interdiction de danser le mardi de la bénichon de cette année-là. En annexe de cette circulaire, la direction de la police s’adresse spécifiquement à deux préfets pour demander des informations par rapport à des danses qui auraient eu lieu sans autorisation.

La neuvième pièce est un feuillet relié par un trombone rassemblant une circulaire de la direction de la police du 21 octobre 1915, et la réponse des préfets à cette circulaire. La circulaire formule la proposition de supprimer, semble-t-il définitivement, le troisième jour de la vogue générale, et demande aux préfets de se prononcer sur ce sujet, ainsi que d’indiquer s’ils pensent que cela risque de provoquer des danses le dimanche de la vogue dans les localités qui n’en pratiquaient pas habituellement ce jour-là. Les réponses des préfets ne montrent aucune opposition à ce projet, au contraire nombre d’entre eux estiment que la vogue générale n’a plus lieu.

La dixième pièce annonce la publication de la loi du 8 mai 1916 modifiant la loi du 11 décembre 1882 mentionnée ci-dessus comme seconde pièce de l’enveloppe.

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