Bensérade, Isaac de dramaturge

Ballet royal de la Nuict

Divisé en quatre parties, ou quatre veilles
Paris, Robert Ballard, 1653
Consultation: Sur place

Type

Disponibilité

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • Robert Ballard

Impression

  • Robert Ballard, Rue Saint-Jean de Beauvais

Pagination

  • 1-67

Nombre de pages

  • 67

Description matérielle

  • Relié carton, collé, dos libre ; état de conservation moyennement bon (couverture élimée, reliure fragilisée, papier bruni sur ses bords).

Dimensions

  • 18 cm x 23.5 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non renseigné

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • Non renseigné

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

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Résumé critique des parties introductives

Un court avant-propos présente ce qu’en termes modernes on appellerait le « concept » de l’œuvre ; à savoir, porter sur le théâtre une nuit dans son intégralité, sous la forme de quatre veilles : la première représente ce qui se passe sur Terre de six à neuf heures du soir ; la deuxième, de neuf à minuit ; la troisième, de minuit à trois heures du matin et la quatrième, enfin, de trois heures au lever du soleil.

Résumé critique du corps du texte

La cohérence de cet imposant ballet est assurée par la linéarité imposée par son thème : il s’agira d’une vue chronologique de la nuit, dont l’aboutissement sera le lever du jour. La construction du spectacle tend donc vers ce « crépuscule du matin », annoncé dès les premiers vers, et qu’incarnait avec éclat le jeune Louis XIV, vêtu de tous les ors du Soleil levant (en découlera son surnom). Toutefois, l’unité première du sujet fonde également la multiplicité des scènes qui le constituent. En effet, les quatre veilles, découpant cette nuit selon les cadrans de l’horloge, justifient les imaginations les plus diverses car cette nuit est en réalité toutes les nuits – et la représentation théâtrale cherche à en épuiser les possibles, présentés successivement mais tenus par cette organisation temporelle.

La première veille voit la Nuit descendre et les activités des hommes cesser peu à peu. Incarnée dans la voix d’une chanteuse, qui ouvre la représentation sur un char traîné par des hiboux, la Nuit s’annonce elle-même et crée le vide nécessaire au ballet : « faites place à la Nuit la plus belle du monde ».

Lors de la deuxième veille, la Nuit s’est installée ; et ce seront les heures de la vie des théâtres. Symbolisant cette puissance de la fiction, on y voit des héros du Roland furieux, soulignant leur statut fictif (« nous avons traversé des pays de roman »), venir assister à un ballet dans le ballet, puis à une comédie muette, autant de prétextes à des entrées contrastées et imaginatives.

La troisième veille, la plus sombre, est conjointement celle des amants et des malfrats – que la rhétorique tend à rapprocher car, dérobés à la vue des passants indiscrets par l’obscurité du ciel – que la Lune, amoureuse d’Endymion, a alors déserté – le même vocabulaire leur est en partage et tous blessent, tuent, volent – qui des bourses, qui des cœurs.

La quatrième veille, enfin, est ouverte par les allégories du Silence et du Sommeil. On y voit tous les songes que les divers tempéraments humains peuvent rêver : le songe du colérique, du sanguin, du flegmatique ou du mélancolique offrant chacun d’autres possibilités d’enchevêtrements narratifs.

Tout cela s’achève par le lever du jour, qui constitue le « Grand ballet final », dont la force dramaturgique est rendue plus forte par son inéluctabilité première.

 

Commentaire

Il est remarquable que les interprètes soient nommés dans le livret.

Annexes et autres documents

Personnages et interprètes du Ballet royal de la nuict

Critère de choix du livre pour le cataloque

Intérêt du texte (mise en abyme), importance de l’auteur pour le genre du livret de ballet.

 

Contributeur(s)

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Remarques sur la rédaction

Commentaire rédigé par MF, doctorante en musicologie, fiche établie par CM, assistante de recherche, relecture assurée par DK, chercheuse en danse.

17 décembre 2017