Auberges: vogue, danse

1890 -1899
Consultation: sur place

Type

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Disponibilité

Langue(s)

Description matérielle

  • Le dossier d’archive est réuni dans une enveloppe. Il comporte 21 feuillets libres manuscrits (souvent de 38 cm x 24 cm), un dossier réuni dans un feuillet double ainsi que respectivement deux et trois feuillets réunis par des trombonnes. Certains feuillets comportent des entêtes (« Le préfet du district de la Glane », « Le Conseil d’État du Canton de Fribourg »…) d’autres pas. Les documents sont classés par date.

Dimensions

  • 26 cm x 40 cm (oblong)

Catalogue

  • AEF

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

Le premier dossier de l’archive, réuni dans un feuillet double daté du 19 avril, mérite une attention particulière. Il documente un « scandale cantonal » ayant eu lieu le dimanche 6 avril 1890. Selon un document signé par 41 « chefs de familles, ou propriétaires domiciliés permanents » domiciliés dans la commune de Prés-vers-Jivirier, le Conseil paroissial de ce village auraient manifesté un « profond mépris [des] dévoués magistrats » en cherchant à se substituer à la loi. Il aurait autorisé  que la fête de la Béninchon ait lieu le premier dimanche du mois de mai. Si les termes sont si durs, c’est que ledit Conseil paroissial est suspecté, se surcroît, d’avoir songé à tolérer la danse ce même dimanche. D’autres documents contenus dans l’archive sont en lien avec ce premier dossier, soit pour accuser soit pour disculper certains acteurs de ce conflit, notamment l’aubergiste qui, finalement, aurait — ou n’aurait pas — organisé une « danse publique » sans autorisation.
La copie d’une lettre datée du 20 juillet 1895 est aussi très intéressante. Elle montre que la danse était perçue par les aubergistes comme un atout pour retenir les étrangers. Pour autant, elle n’était pas autorisée par les autorités, qui étaient plutôt disposées « à renforcer les restrictions législatives qu’à accorder de nouvelles facilités ». La lettre du Conseil d’État du Canton de Fribourg adressée à la direction de Police, le 12 juillet 1895, confirme cette perspective. En outre, la lettre du préfet de la Sarine, datée du 12 octobre 1895 et adressée à la direction de la Police du Canton de Fribourg, documente le soucis du préfet à démontrer de sa bonne volonté (et ses difficultés?)  à faire appliquer la loi par les aubergistes — décidément très prompts à organiser des « danses publiques ».
Dans le dernier dossier de l’archive, dont la première pièce est datée du 31 juillet 1898, les jours fixés pour la « vogue » dans les différents villages et la question de la danse semble avoir un lien trivial: si les dates varient d’un village à l’autre, les bénéfices des aubergistes sont plus grands, et cela d’autant s’ils sont autorisés à organiser des « danses publiques »…

Critère de choix du livre pour le cataloque

Intérêt de l’archive pour contribuer à documenter l’ampleur du débat politique autour de la question de la danse sociale, dans le Canton de Fribourg.

Contributeur(s)

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Remarques générales

Comme l’indique le titre de l’archive, les documents qui la constituent concernent généralement la « vogue » soit la fête de la Bénichon, aussi ils ne sont pas tous intéressants pour le projet Cadanse. Certains par exemple s’attachent à la question de la date de la fête et non pas à l’interdiction ou la permission des danses liées à cette fête.