Desrat, [Gustave] (1830-19..?), professeur de danse

Traité de la danse

Contenant la théorie et l'histoire des danses anciennes et modernes, avec toutes les figures les plus nouvelles du cotillon
Paris, H. Delarue, 1895 (date approximative)
Consultation: Sur place

Type

Disponibilité

,

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • H. Delarue

Impression

  • H. Delarue et Cie, libraires-éditeurs, 5, rue des Grands-Augustin, Ve

Pagination

  • [1-5], 6-206

Nombre de pages

  • 206

Description matérielle

  • Relié, cousu, dos collé, couverture carton. État neuf, pages 172-173 collées.

Dimensions

  • 12.2 cm x 17.6 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Liste non exhaustive

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

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Mots-clés

, ,

Résumé critique des parties introductives

La préface donne ses lettres de noblesse à la danse : elle la rattache à la « loi du corps » et à la religion (p. 13). L’auteur ménage ensuite une transition vers le sujet de son traité, la danse sociale (p. 14). La table des matières présente une organisation chronologique de l’histoire de la danse. La préface et la première partie sont centrées sur l’Antiquité égyptienne, grecque et romaine. L’auteur se concentre ensuite sur les genres de la danse « moderne » : allemande, bocane, brandons, branle, gaillarde, menuet, pavane, [rondes], sarabande, tordion. Puis, il s’intéresse au genres récents (env. 1830–1890) : boston, polka, polka-mazurka, polka-mazurka valsée, valse et renseigne « la position du cavalier et de la dame ». Pour finir, les quadrilles sont décrits (par exemple boulangère, carillon de Dunkerque, cotillon, gavotte, gigue américaine, menuet, quadrille américain et français).

Résumé critique du corps du texte

L’auteur affirme que l’interdiction de la danse remonte à l’ordonnance de Childebert 1er de 554 (p. 25) ; et que sa réhabilitation est liée à une fête donnée à Lille sous Philippe le Bon, en 1453 (p. 25), ainsi qu’à l’avènement des Bourbons. La danse aurait été encouragée par Henri III sous le règne duquel est paru L’Orchesographie (p. 26). Desrat précise que son auteur Thoinot Arbeau renseigne la pavane qui « fait fureur dans ces dernières années » (p. 28) ; il ne relève pas les différence qu’il atteste pourtant entre les pavanes anciennes et « actuelles ». Il affirme par ailleurs que les danses du xviiie siècle, telles la courante, la sarabande espagnole, le tordion et la bocane, se trouvent « plus à la portée de tous les danseurs »  que la pavane (p. 28) – ce qui est discutable.

Le descriptif qu’il fait de de la gaillarde est référé à Arbeau (p. 37) et celui de la bocane à Piganiol de la Force (second volume de la Description de Paris), dont le nom serait dû à Cordier, un homme « cagneux » et « goutteux » (p. 38) – donc bocan. Desrat relève enfin l’évolution du branle en citant Pierre Rameau et Arbeau. Il évoque laconiquement l’allemande et le tordion (qui pour lui est une version à terre de la gaillarde). Il associe la sarabande, comme beaucoup d’autres, à une origine espagnole (p. 44).

En bref, le traité, quoique citant d’importantes sources, ne traduit qu’une maîtrise très approximative de leur contenu.

Remarques illustration

Illustrations de la bocane (p. 47), du feu de Saint-Jean (p. 55), de la danse des brandons (p. 56), du menuet de la cour (p. 62), du cancan (version masculine, p. 64), de la Monaco (p. 71), du fandango (p. 78), de la polka (p. 90), de la mazurka (p. 91), de la trénis (p. 100), du menuet (p. 135), de la pavane (p. 136). Certaines de ces illustrations (p. 47, 63, 136) sont significatives d’une adaptation des genres et des pièces dansés anciens au goût du xixe siècle, et sont donc intéressante pour une étude historiographique de la danse.

Contributeur(s)

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Remarques générales

La réédition datée de 1927 et détenue à la BnF Tolbiac est Nouveau Traité complet des règles et usages du monde, par G. Desrat, doyen des professeurs étrangers, auteur du Dictionnaire de la Danse.