Firmin-Didot, Alfred

Souvenirs de Jean-Etienne Despréaux

Danseur de l'Opéra et poète-chansonnier, 1748-1820, d’après ses notes manuscrites
Issoudun, [s.n.], 1894
Consultation: Sur place

Disponibilité

,

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • [s.n.]

Impression

  • A. Gaignault

Pagination

  • [1-5], 6-77

Nombre de pages

  • 77

Description matérielle

  • Livre broché, cousu. Pages cornées, feuillets cassés, papier foncé par la lumière.

Dimensions

  • 14 cm x 19.2 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non répertorié

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • Non répertorié

Ressources électroniques

Mots-clés

,

Résumé critique du corps du texte

Jean-Etienne Despréaux (1748-1820) a laissé des notes que Firmin-Didot complète afin de brosser un tableau de ses activités. Le danseur est de famille musicienne (son père et son frère Félix, notamment, ont été musicien à l’Opéra) et membre d’une fratrie de quatorze enfants. Élève précoce de Gardel l’aîné, il devient maître de danse à quatorze ans puis « maître de cérémonie et organisateur de fête » (p. 6). Certains de ses illustres élèves sont cités : Monsieur Necker, Madame Mons, la baronne de Neukierque à propos de qui il écrit : « Je ne lui montrais pas à danser pour sauter ni pour danser au bal ; elle ne travaillait cet art que pour le maintien ; marcher et danser le menuet à la main était tout ce qu’elle faisait » (p. 11). Despréaux est reçu comme danseur remplaçant ou de double à l’Opéra en 1764  (p. 13). Interprète aux côtés de Mademoiselle Duperey (p. 15), il est surtout maître de ballet de pièces parodiques : Berlingue a pour interprète Gardel, l’aîné dans le rôle travesti de la première danseuse et Despréaux lui-même pour le rôle-titre (p. 16). Il règle également Roman, parodie de Roland Momie, parodie d’Iphigénie dont le rôle-titre est dansé par la Guimard et celui de son amant par Dugazon (p. 16). Despréaux règle encore Pierre Duc, parodie de Castor et Polux, avec Messieurs Dugazon et Gardel le jeune et Mesdemoiselles Arnault et Guimard (p. 17) ou encore Syncope, parodie Pénélope qui n’emporte pas les suffrage du Journal d’un observateur selon lequel « rien de plus plat à la lecture que cette facétie » (p. 19). Outre les précisions qu’il donne sur les ballets parodiques, Firmin-Didot renseigne la vie de deux danseurs que Despréaux côtoie : Gardel l’aîné serait mort des suites d’une blessure au pied faite en dansant (p. 24), la Guimard aurait épousé Despréaux en 1789 (p. 28–29).

Après la Révolution française, Despréaux ne reçoit plus de ne pension ; il reprend ses activité de maître à danser (p. 38). Par la suite intimes de la famille Bonaparte (p. 42), il devient directeur des fêtes publiques et impériales (p. 46). Rédacteur d’un texte, L’Art de la danse – dont Firmin-Didot cite quelques extraits –, il théorise trois genres de la danse : le noble, le demi-caractère et le comique (p. 62). En 1897, il est nommé inspecteur de deux théâtres : l’Opéra et les Tuileries. Firmin-Didot cite ensuite les anecdotes liées à son activité de maître de danse de l’empereur et de la futur impératrice (p.66–70) que Despréaux a écrit lui-même, avant de terminer par des éléments biographiques sur le personnage empruntés à Arnaut et Goncourt : Despréau est nommé inspecteur général des ballets de la cour en 1815.

L’ensemble du texte donne l’impression d’un personnage habile, prompt à écrire des vers, qui a su tirer parti de toutes les situations politiques.

Critère de choix du livre pour le cataloque

Le texte est représentatif du genre biographique, il renseigne sur le parcours de danseurs du xviiie siècle. Le texte est par ailleurs intéressant pour la danse parodique et la danse de cour.

Contributeur(s)

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Remarques sur la rédaction

Fiche établie par CM, assistante de recherche, commentaire rédigé par DK, chercheuse en danse.
14 février 2018