Anonyme

Remerciment des petits danseurs & des petites danseuses des petits Ballets de la Comédie Italienne

Pour servir de réponse à la préface du programme de M. Pitrot l'aîné, ci-devant grand danseur & grand-maître des Ballets, & directeur de l'Académie royale de feu Sa Majesté le roi de Pologne, électeur de Saxe
s.l., s.n., 1758
Consultation: Sur place

Type

,

Disponibilité

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • s.n.

Pagination

  • 1–7

Nombre de pages

  • 7

Description matérielle

  • Relié carton, pleine peau, cousu.

Dimensions

  • 12.5 cm x 18.5 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non répertorié

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non répertorié

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

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Ressources électroniques

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Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

Ce bref pamphlet, que l’on peut considérer comme très rare dans l’état actuel de nos recherches, a été publié sans lieu ni date. Adressé par les danseurs de la Comédie-Italienne à leur maître de ballet, Antoine-Bonaventure Pitrot, dit Pitrot l’aîné, il répond à l’avis au public rédigé par celui-ci pour le programme du ballet Ulysse dans l’isle de Circée, ballet sérieux, héroï-pantomime, et qui a été publié à Paris en 1764.

Le programme de Pitrot constitue une tentative de la part du maître de ballet de faire son autopromotion, imitant en cela les Lettres sur la danse de Noverre publiées quatre ans plus tôt.  Il relève ainsi d’un phénomène répandu, particulièrement révélateur de l’esprit des Lumières : la détermination de maîtres de danse à prendre la plume, malgré leur instruction modeste, pour tâcher de se poser en « philosophes de la danse » – pour reprendre l’expression d’Ignacio Vallejos dans le titre de sa thèse.

Pitrot, dans son programme, fait ainsi lui-même l’éloge de son talent supérieur de concepteur de ballet, et s’efforce d’adopter fugitivement une posture de théoricien du ballet d’action, qualifiant notamment ses ballets de « poèmes ». Mais il commet surtout l’erreur de blâmer la faiblesse de l’exécution de son œuvre. C’était sans compter la revanche de sa troupe mortifiée, trop heureuse de pourfendre ses formulations orgueilleuses d’une plume acérée, pour le plus grand plaisir du lecteur moderne.

Les quelques pages des Remerciments sont en effet toutes entières pétries d’une ironie des plus savoureuses, riposte à l’humiliation qu’ont subie les danseurs : le chorégraphe n’a pas hésité à rejeter sur eux la responsabilité du peu de succès de son ballet Ulysse dans l’isle de Circée, se concentrant sur la constitution de sa propre autorité. Bien mal lui en a pris…

Critère de choix du livre pour le cataloque

Rareté présumée du document, intérêt pour la documentation des relations entre danseurs et maître à danser.

Contributeur(s)

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Remarques sur la rédaction

Fiche bibliographique établie par CM, assistante de recherche, commentaire rédigé par BP, doctorante littérature comparée, et relu par DK, chercheuse en danse.
25 mars 2018