De Riedmatten, Augustin

Lettre d’Augustin de Riedmatten à ses parents

concernant ses études, un cours de danse qu'il aimerait prendre, et ses projets d'avenir
1865 8 mai
Consultation: sur place

Type

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Disponibilité

Langue(s)

Pagination

  • 1-5

Description matérielle

  • Feuillets libres: l’un plié en deux, l’autre simple. Papier bleuté, carrelé. Écriture manuscrite à l’encre noire.

Dimensions

  • 13.7 cm x 21 cm

Catalogue

  • Archives cantonales du Valais

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

La lettre ne comporte d’intérêt pour le projet Cadanse que dans la première partie, la seconde étant consacrée à des faits divers (météo, incendie à Genève). Dans la première partie citée plus bas, la lettre témoigne d’un intérêt pour la danse, tant du père que du fils valaisans, alors même que de toute évidence le Directeur de l’établissement scolaire où le fils reçoit son instruction n’y est pas favorable.
« Cher père,
Si vous saviez avec quelle impatience j’attendais des nouvelles de la famille, vous pourriez comprendre la joie que m’a causée votre lettre. J’étais sur le point de vous écrire, lorsque je reçus cette lettre qui a ranimé mon courage et mon ardeur pour l’étude.
Je ne comprends que trop, cher père, que maintenant je dois travailler plus que jamais. Ainsi je m’efforce de le faire, non pas parce que je songe à me préparer une carrière, mais plutôt pour prouver que vos sacrifices n’ont pas été vains.
Vous me trouvez pour la géométrie moins avancé que les élèves du collège de Sion. Il est vrai ; toutefois nous croyons finir pour la fin de l’année prochaine les huit livres de Legendre. Que faut-il davantage ? C’est tout ce qui est demandé en France pour le baccalauréat. Nous serons donc tout aussi forts que les élèves des lycées français. Quant à l’algèbre nous ferons cette année les équations jusqu’au troisième degré et l’année prochaine nous prendrons les progressions et les logarithmes.
Vous me demandez si je suis en humanités ou en rhétorique. Je ne puis vous le dire positivement. Il est vrai que nous apprenons le traite de littérature qui traite des humanités ; mais notre professeur nous a dit que, si nous voulions travailler, nous pouvions tout finir en ces deux années.
Cependant je crois aussi qu’il serait bon que j’aille une année à Louvain pour me perfectionner. En même temps je ferai mon droit latin et, en le refaisant à Sion, j’aurai beaucoup moins de difficultés. Je n’ai pas encore parlé au Directeur pour la danse; je crains lui causer de la peine. Je trouve donc qu’il vaudrait mieux attendre l’année où j’irai à Louvain car là j’espère être plus libre pour l’apprendre. Sinon, veuillez me le faire dire et alors je lui en parlerai ; d’ailleurs il y a deux ou trois élèves qui désireraient aussi l’apprendre.
[…] »
Cette partie pourrait cela dit être d’autant mieux interprétée si le contexte d’énonciation et de réception étaient mieux connus.

Critère de choix du livre pour le cataloque

Intérêt du document pour témoigner de l’intérêt, du point de vue valaisan, de donner et de recevoir une éducation complète comportant aussi des cours de danse.