Marclay, J. - Constantin, Benjamin - Métrailler, René - Jordan

Le pont de bal

appartenant par indivis à la Société de chant et à la Société de ski de Nax
1949

Type

Disponibilité

Langue(s)

Nombre de pages

  • 7

Description matérielle

  • Dossier constitué de 5 feuillets numérotés de 1 à 5.

    1 : feuillet calque dactylographié (21.2 x 14.8 cm)

    2. feuille lignée à l’écriture manuscrite à l’encre noire (21 x 20.3 cm)

    3 et 4. feuille lignée à l’écriture manuscrite à l’encre bleue (recto-verso, 14.8 x 21 cm)

    5. feuille dactylographiée (21 x 29.7 cm)

     

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non renseigné

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • Non renseigné

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

Résumé critique du corps du texte

Ce dossier renferme cinq documents relatant, par le biais de quelques échanges épistolaires, un conflit autour d’un pont de bal appartenant par indivis à la société de chant et à la société de ski de Nax.

Le premier document, daté du 23 août 1949 à Nax, est la copie carbone d’un envoi par recommandé d’une courte lettre dactylographiée, adressée par le curé de la paroisse de Nax, J. Marclay, au nom de la société de chant, et par Benjamin Constantin, au nom de la société de ski, priant le cafetier Candide Bruttin et le menuisier René Métrailller de bien vouloir leur remettre le pont de bal pour le 25 août.

Le second, daté du 24 août 1949 à Nax, est une courte lettre manuscrite adressée par le menuisier René Métrailler au curé, accusant réception de la lettre du « 24 août courant » et regrettant de devoir l’aviser « que le dit pont est loué à la Sté de musique du 21 août pour le 27 et 28 août 1949 ».

Les troisième et quatrième feuillets sont de la main du curé : l’un contient sous forme manuscrite la « Copie du protocole de la séance du 28 août 1949 en la grande salle de la Maison communale à Nax » lors de laquelle les comités des deux sociétés propriétaires par indivis du pont de bal décident de confier le pont de bal à Ferdinand Udrisard en remplacement de René Métrailler « qui n’avait jamais reçu l’assentiment de la société de chant ». Le protocole détaille aussi les conditions de stockage et de location du pont ; l’autre contient la lettre, datée du 30 août 1949 et adressée par le curé Marclay à René Métrailler dont voici le contenu : « Monsieur, j’ai l’honneur de vous apprendre par la présente que je suis chargé par le comité de la société de ski de Nax dont je fais partie – ainsi que par le comité de la société de chant dont je fais également partie – de m’occuper du pont de bal appartenant par indivis à ces deux sociétés. Je vous prie donc de bien vouloir me remettre ce pont de bal d’ici au 3 septembre. Passé ce délai, non seulement vous n’aurez plus aucun droit de location pour la grange où ce pont a été rangé lundi 29 août, mais voua aurez vous-même à répondre pour détention illégitime du bien d’autrui. Je vous adresse ici ci-joint une copie du protocole dressé par les comités des deux sociétés le dimanche 28 août 1949. »

Le cinquième feuillet est la lettre adressée par la Police Cantonale du Valais le 13 septembre 1949 « Au Révérend Curé de la paroisse de Nax » concernant le pont de bal. Le gendarme Jordan qui signe la lettre se réfère aux ordres téléphoniques reçus le 6 septembre, que la police est intervenue auprès de René Métrailler pour qu’il remette le pont de bal à Ferdinand Udrisard, que Mr. Métrailler a été d’accord de remettre la part de la société de chant le plus vite possible à son successeur, mais qu’en ce qui concerne la part de la société de ski, comme elle lui avait été confiée par l’assemblée générale de cette société, sa charge ne pouvait pas lui être retirée uniquement par décision de son comité, et qu’en conséquence il laisse le soin au curé « de remettre la chose à l’Autorité compétente afin qu’elle puisse [lui] donner la suite nécessaire ».

Fin de l’histoire… ?

Comme tous les cinq documents portent un tampon « Paroisse de Nax », on peut en déduire qu’ils ont été dans un premier temps conservés par ladite paroisse.

Critère de choix du livre pour le cataloque

Ce petit dossier, assez anecdotique dans un sens, montre l’importance que peut revêtir un pont de bal, puisqu’il est susceptible de cristalliser des rivalités et des luttes d’influence au sein de la communauté concernée. On peut imaginer que l’objet ait été en partie un prétexte si l’on sait que deux ans plus tard, une affaire de mœurs fera que l’exercice de son ministère à Nax sera retiré par l’évêque au curé Marclay (voir l’entrefilet publié par Le Confédéré le 30 mars 1951 sous le titre « Justice est rendue »).

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