La nouvelle loi sur les étrangers et les danseuses de cabaret
Type
articleDisponibilité
Genève, Jura, NeuchâtelLangue(s)
françaisPublication / maison d'édition
- [s. n.]
Autre(s) exemplaire(s) en Suisse
- GE Uni Mail CA/CH 14 f AJP
- NE Droit CA/CH 14 f AJP
- Liste non exhaustive
Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger
- Non renseigné
Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)
- Non renseigné
Ressources électroniques
- Non répertorié
Mots-clés
cabaret, danseuse, droit du travail, genre (études), texte de loiRésumé critique du corps du texte
L’article complète une source plus ancienne répertoriée dans le catalogue Cadanse: Caroni, Martina, Danseuse et candidates au mariage, Lucerne, Caritas, 1996. D’un côté, il fait état des mêmes problèmes qui avaient été notés en 1996 par Martina Caroni : la brièveté des contrats des danseuses de cabaret implique la précarité de ces employées ; la méconnaissances des langues officielles suisses par les danseuses peut impliquer qu’elles ne comprennent pas la teneur de leurs contrats et donc soient exposées à divers abus ; leurs conditions de travail pourraient les pousser à se prostituer. D’un autre côté, l’article arrive à des conclusions différentes. Pour son auteur, il ne serait pas positif de permettre aux danseuses de cabaret de changer de métier en cours de contrat car selon lui « une telle possibilité reviendrait en fait à tolérer l’immigration de main d’œuvre peu qualifiée non européenne à la double condition qu’elle soit féminine et qu’elle commence par travailler dans un milieu proche de la prostitution » (p. 1375) et cela reviendrait à faire une exception supplémentaire et peu louable au système binaire d’admission (qui implique des conditions d’admissions différentes, sur le marché du travail, en fonction de l’origine). En effet, si non seulement les « spécialistes hautement qualifiés » et les « riches rentiers » non européens pouvaient changer de métiers en cours de contrat mais aussi les danseuses de cabarets, cela ferait courir le risque à l’État helvétique d’entacher sa réputation.
Avec une telle conclusion, avec l’avis qu’en supprimant les autorisations de séjour pour les danseuses de cabaret pour retirer aux femmes l’idée de venir en Suisse (p. 1375), et avec l’hypothèse que l’on peut sans autre supprimer le principe de ces autorisations dès lors que la fonction de danseuse de cabaret ne correspond pas à « une nécessité sur le plan économique ou social », l’auteur se démarque de Martina Caroni. Son approche du problème est loin d’être sociale ; elle est plutôt cynique. Elle laisse dire à l’auteur la Suisse risquerait d’être mal vue pour apporter son soutien à des personnes précaires plutôt qu’à des personnes favorisées.