La danseuse au couvent : comédie en un acte
Type
comédie, recueil facticeDisponibilité
GenèveLangue(s)
françaisPublication / maison d'édition
- Calmann Lévy
Impression
- Imprimerie D. Bardin et Compagnie, à Saint-Germain [Paris]
Pagination
- [1]-43
Description matérielle
Relié, demi-peau, cousu ; taches d’humidité principalement sur la couverture intérieure
Dimensions
- 12,8 cm x 18 cm
Autre(s) exemplaire(s) en Suisse
- Non répertorié
Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger
- Non répertorié
Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)
- Non répertorié
Ressources électroniques
- Non répertorié
Mots-clés
mœurs, système de Law, théâtre, XVIIIe siècleRésumé critique des parties introductives
La partie introductive se résume à ces lignes: « Personnages : Georges d’Espérac, vingt-quatre ans, M. M. Jourdan ; Montrésor, fermier général, Chameroy ; Yvette, petite paysanne, dix-sept ans, Mlles Darlaud ; Marton, fille de chambre de Mlle Florence, la danseuse, Doria
La scène se passe en avril 1720, au moment du système de Law, à la Chaussée-d’Antin, dans l’hôtel de mademoiselle Florence, la danseuse de l’Opéra. »
Résumé critique du corps du texte
Florence, fameuse danseuse à l’Opéra sous Louis XIV, est partie au couvent et a légué sa fortune à sa filleule Yvette, une jeune et belle paysanne normande de 17 ans qui ne connaît rien au « monde », c’est-à-dire à la société parisienne de son époque. Telle l’Ingénu du conte de Voltaire, Yvette est à la fois plus lucide et plus droite que les membres corrompus de la bonne société française. Grâce à sa perspicacité, on apprend indirectement que Florence, sa marraine, était quant à elle certes très fortunée mais embourbée dans des relations amoureuses guidées par les intérêts financiers de ses prétendants. C’est dans ce contexte qu’elle aurait renoncé au monde pour le couvent.
La fuite au couvent de la danseuse n’est pas le sujet de la pièce mais l’effet déclencheur d’une critique sociale permise par le personnage d’Yvette, sa filleule. La comédie débute ainsi au moment où Yvette prend possession de ses biens. La jeune femme se désintéresse de la richesse, de la délicatesse des mets comme de la lecture de la Henriade de Voltaire – que l’ancienne femme de chambre de sa marraine restée au service de la maison lui propose. Bref, plutôt que de profiter de la situation, Yvette se montre loyale à son origine et ses proches. Par ailleurs, elle donne une leçon au jeune Georges d’Espérac, riche héritier désinvolte appartenant à l’aristocratie qui la courtise pour sa fortune mais aime une autre femme. Bien qu’elle en soit amoureuse et qu’elle soit en position de force, Yvette se montre à lui habile en affaire, stratège et généreuse à la fois.
Le texte n’a que peu de rapport avec la danse puisque le seul personnage qui l’a pratiquée, Florence, n’apparaît pas dans la pièce. Il n’y a aucune description de son art, hormis une allusion à des entrechats.
Critère de choix du livre pour le cataloque
Intérêt pour la représentation de la danseuse du XVIIIe siècle au XIXe siècle ; représentativité des comédies dans lesquelles des figures de danseurs jouent un rôle ; liens entre l’histoire du théâtre et l’histoire de la danse.
Contributeur(s)
Callirhoé Mützenberg, Dóra KissRemarques sur la rédaction
Fiche établie par CM, assistante de recherche, et DK, chercheuse en danse.
30 août 2017