Renouard, Paul
Editeur(s): Gillot, Charles et Child, Théodore

La danse

Vingt dessins de Paul Renouard, transposés en harmonie de couleurs
Paris, Charles Gillot, 1892
Consultation: Sur place

Type

Disponibilité

,

Langue(s)

Nombre de volumes

  • 1

Publication / maison d'édition

  • Charles Gillot

Impression

  • Charles Gillot, 79, rue Madame

Pagination

  • 1-20

Description matérielle

  • Bon état de conservation. Papier jauni, estampes préservées.

Dimensions

  • 38.8 cm x 54.9 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non répertorié

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • Non renseigné

Ressources électroniques

  • Non répertorié

Résumé critique des parties introductives

« L’avis des éditeurs » qui ouvre La danse précise que les originaux des vingt dessins, qui en réalité sont des estampes, ont été réalisés par l’artiste en noir et blanc, puis qu’ils ont été détruits. Ces dessins adaptés à une impression unique ont fait l’objet d’une coloration choisie par les éditeurs tant « pour le plaisir des yeux » qu’en conséquence de « l’observation que la science optique a observée ». « L’avis des éditeurs » donne également des indications sur le tirage : 275 exemplaires sur papier de Chine et 20 sur papier du Japon. L’exemplaire consulté porte le n° 200.

Suit une « Table des harmonies » comportant la liste des titres des estampes, qui traduisent l’insistance que les éditeurs ont souhaité apporter sur leur propre travail de coloration au détriment du travail de l’artiste : les titres sont en réalité des noms des couleurs employées (par exemple « 1. Laque, chair et lilas » ou « (« 8. Violet, jaune et vermillon dégradé »).

Remarques illustration

Les dessins représentent l’intimité du travail de jeunes ballerines, veillant à s’attarder sur toutes les étapes du cours d’académie sans cependant en respecter scolairement le déroulement temporel. La grâce domine dans tous les croquis, et elle est particulièrement touchante parce que jamais démonstrative, elle est bien plutôt incarnée, presque malgré les danseuses semble-t-il.

Si un des thèmes des vingt dessins pourrait être l’habillement et le déshabillement, pourtant jamais le ton n’est à l’impudeur ; le peintre a capté ces moments où la jeune fille se transforme en danseuse ou la danseuse en jeune fille sans chercher à y voir davantage que ce qui se montrait à la dérobée : un regard derrière soi, en direction de son chausson, vérification que le nœud est bien fait ; un mouvement de soulagement du buste, au moment de relâcher une coiffure peut-être perçue comme trop sévère. Autre thème : le repos, douloureux ou paisible. Une danseuse semble pleurer, là, une autre s’étire péniblement ; et pourtant celle-ci lit le journal, consulte une liste ou une partition, pieds presque enroulés autour de la chaise. La danse elle-même est également représentée en diverses planches, au travers de ces corps qui en sont habités : au moment de l’exercice (développé en pliant), de l’élan dans l’espace (arabesque sur pointe), ou des salutations. Deux révérences clôturent en effet le cahier, en manière d’au revoir ; sans doute parce que, de même qu’au théâtre, une seule représentation ne suffit pas pour saisir toute la subtilité de l’interprétation, ici, la première consultation n’épuisera pas tout le potentiel des dessins.

Critère de choix du livre pour le cataloque

Originalité et rareté du document, représentation exceptionnelle de l’intimité du travail de la danse académique, importance accordée à l’iconographie dans le document.

Contributeur(s)

,

Remarques sur la rédaction

Fiche établie par CM, assistante de recherche, commentaire rédigé par DK, chercheuse en danse.

28 novembre 2017.