Michault, Jean-Bernard

La danse aux aveugles

Et autres poësies du XVe siècle, extraites de la bibliothèque des ducs de Bourgogne
Lille, [Lambert Douxfils], 1748
Consultation: Sur place

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Disponibilité

Langue(s)

Nombre de volumes

  • 1

Publication / maison d'édition

  • [Lambert Douxfils]

Impression

  • André Joseph Panckoucke, Libraire

Description matérielle

  • Petit ouvrage relié cuir, tranche dorée.

Dimensions

  • 10.2 cm x 15.7 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Liste non exhaustive

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • BE BN Nb 23405 (1974, reprint 1884)
  • GE BGE BGE Gf 3232/289/5 (1974, reprint 1884)

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Mots-clés

,

Résumé critique du corps du texte

L’ouvrage contribue à démontrer la dimension allégorique de la danse. Initialement, il ne comporte pas de table des matières mais les parties suivantes :
Avertissement de l’éditeur
[Pièces diverses, Première partie]
La dance aux aveugles, par Pierre Michault p. 1-118
Complainte sur la mort de la Comtesse de Charrolois [Par Pierre Michault, 1465], p. 120-134
Autre complainte sur le même sujet, par le même P. Michault, p. 135-168
Le testament de Maistre Pierre de Nesson, p. 169-184
Le miroir des dames, par […] Bouton, p. 185-205
Pièces anonymes, Seconde partie
Le petit traittiet du malheur de France, p. 209-243
La confession de la belle fille, p. 244-272
Balades, p. 273-291
La louange des dames, p.292-293
Dévote oraison à Notre Dame, p. 294-298
Débat de l’homme mondain et du religieux, p. 299-332
Vocabulaire

Voici une transcription partielle de l’avertissement de l’éditeur —  qui est probablement la partie la plus intéressante de l’ouvrage :

J’avais souvent ouï dire que La danse des aveugles était l’un des meilleurs ouvrages de nos anciens poètes : ce qui joint à la singularité du titre, avait excité longtemps ma curiosité, et je ne l’ai pleinement contentée qu’en lisant le IXe tome de l’Histoire de la Littérature Française de Monsieur l’Abbé Goujet. C’est là que j’ai vu une juste analyse de ce poème ; que j’ai appris, que Pierre Michault, secrétaire du Comte de Charollois, dernier Duc de Bourgogne, en était l’auteur ; et que l’on n’en connaissait que trois éditions. Peu de temps après, je trouvai La danse aux aveugles parmi d’autres poésies manuscrites, dans un gros volume de la Bibliothèque des Ducs de Bourgogne. [en note : Jadis très magnifique, fort délabrée ensuite par les troubles et les révolutions des Pays-bas ; et en dernier lieu par l’incendie de la Cour de Bruxelles, arrivé le 4 février 1731. Sanderus en a inféré un Catalogue peu instructif dans sa Bibliotheca Belgica manuscripta imprimée à Lille en 1641.] Je fus d’autant plus charmé de cette découverte, que la circonstance du lieu et la qualité de l’auteur me faisaient croire que je tenais, sinon l’original, du mois une bonne copie de ce que j’avais si longtemps cherché. Et je reconnus que celles d’après lesquelles les premiers éditeurs ont travaillé doivent avoir été défectueuses dès que j’eus confronté les extraits rapportés dans l’analyse de M. l’Abbé Goujet. La première faute se trouve dans le titre : L’auteur dit positivement en finissant son ouvrage qu’il faut l’intituler La danse aux aveugles et non pas des aveugles, pour faire entendre que l’on danse devant des aveugles et que ce ne sont pas des aveugles qui dansent. […] Comme on est dans le goût depuis quelques temps de faire revivre les anciennes poésies, il me paraît que celle-ci vaut bien la peine qu’on lui fasse aussi cet honneur, et que les autres que j’y ajoute ne méritent pas moins de voir le jour. Je place immédiatement après La danse aux aveugles, deux complaintes du même Michault, qui se désigne assez dans la deuxième où la Mort dit à la Vertu :

Vous avez su jà de moi somme toute
En un traité par cet Acteur dicté
Comme je suis aveugle et n’y voit goutte
Et tout vivant ma danse se boute.

Ces trois morceaux et les deux suivants, dont les auteurs sont également connus, font la première partie du présent recueil. Les anonymes font la seconde. L’orthographe en est bizarre, n’étant point partout uniforme. Cependant j’ai cru que je devais n’y rien changer, et que pour faciliter la lecture, il suffisait d’ajouter la ponctuation, des élisions ou apostrophes, et les accents sur les e finals fermés : car on sait que tout cela manque ordinairement dans les anciens manuscrits. J’ai cru de même, qu’il était plus essentiel encore de faciliter l’intelligence du texte : c’est à quoi sert le petit Vocabulaire qui est à la fin. […]

L’éditeur ajoute aussi entre crochets, après les quelques lignes introductrices de Pierre Michault :

[Cette Introduction ne donnant point d’idée de l’ouvrage, l’on s’est avisé environ 80 ans après, c’est-à-dire dans l’édition de 1543 citée par Du Verdier, d’y suppléer par un Argument qu’il rapporte comme s’ensuit :

Amour, Fortune et Mort, aveugles et bandés,
Font danser les humains chacun par accordance ;
Car aussitôt qu’Amour a ses traits débandés,
L’homme veut commencer à danser basse danse,
Puis Fortune qui sait le tour de discordance,
Pour un simple d’amour fait un double branler,
Plus inconstant beaucoup que feuille d’arbre en l’air :
Du dernier tourdion la Mort nous importune,
Et si n’y a vivant, qu’on ne voie ébranler
À la danse de Mort, d’Amour et de Fortune.]

Critère de choix du livre pour le cataloque

Intérêt de l’ouvrage pour renseigner la valeur allégorique de la danse dans les sources littéraires.

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