Pérusset, Léon

La danse

Fontaines (Neuchâtel), Sack (L. Bourgeois, successeur), 1902

Type

,

Disponibilité

,

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • Sack (L. Bourgeois, successeur)

Pagination

  • [1-3], 4-32

Description matérielle

  • Relié, carton, demi-peau, collé, dos libre ; bon état (papier jauni)

Dimensions

  • 12 cm x 18 cm

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Liste non exhaustive

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

,

Résumé critique des parties introductives

Le texte décrédibilise la danse, « un des plaisirs les plus répandus et les plus malsains » ([p. 3]). Des ouvrages sont cités en référence : Observations sur les danses, Lausanne, 1830 ; Bridel, Le temps de la danse, 1844 ; Monod, Danse et martyre ; Olivier, Rosette ou la danse au village et Un bal public au village ; Perron, Que faut-il penser de la danse ; Roussel, Salomé. Au début du texte, il semble que les seules danses tolérées par l’auteur sont les rondes enfantines et les danses menées par des jeunes gens du même sexe ou par une jeunesse « sobre et honnête […] sous le regard de personnes sérieuses » (p. 4). Les pratiques condamnées sont les bals mixtes, « trop fréquents, trop longs, trop tardifs et beaucoup trop libres » (p. 6). De l’avis de l’auteur, l’usage répandu, pour les danseuses, d’avoir une parure de bal, favorise la coquetterie, la vanité, la mondanité ou l’amour du plaisir (p. 8). En outre, il considère que les bals ne sont « jamais sans danger » (p. 4) puisque, « défavorables à la moralité » (p. 5) en particulier lorsqu’ils sont publics et masqués, ils sont de plus souvent associés à l’alcool (p. 8) et parfois menés dans les ténèbres – ce qui permets aux « filles et garçons de mauvaises mœurs […] de tendre avec succès leurs ignobles filets » (p. 9). Les naissances précoces après le mariages ou illégitimes sont tenues pour les conséquences logiques de ces bals qui « allument le sang, la chair et les passions bestiales » (p. 10). Pétrarque est appelé à la rescousse : « la danse est l’éperon de la convoitise, un cercle dont le diable lui-même est le centre. Plusieurs femmes qui s’y sont abandonnées sont rentrées chez elles souillées, la plupart indifférentes, aucune meilleure », mais sans référence (p. 13). Une circulaire valaisanne parue en 1894 est également citée sans référence (p. 16-17). Elle comporte ces observations : « les bals et danses publics […] sont non seulement contraires au repos et à la tranquillité que la loi prescrit pour l’observation des dimanches et des fêtes, mais ils sont encore […] une occasion de dépenses inutiles et d’excès de boissons. Nos populations essentiellement agricoles doivent, si elles veulent prospérer, s’astreindre à des habitudes d’ordre et d’économie, et il est du devoir des autorités d’écarter de leur chemin tout ce qui peut constituer pour elles un danger pour leur bien-être matériel et moral ». L’auteur considère que cette circulaire devrait être distribué dans sa région, car elle contredit l’argument que la pratique de la danse est bonne pour la santé : « pour qu’un exercice soit vraiment bon, il doit être conforme non seulement à l’hygiène du corps, mais aussi et surtout à celle de l’âme » (p. 21). La danse, en outre, ne favoriserait pas le mariage : un homme prendrait plus volontiers pour femme une jeune fille pieuse qu’une amatrice de bals (p. 24). Pratique certes ancienne, la danse ne se défendrait pas pour autant : « de tout temps, […] on a volé, menti, calomnié ; et la calomnie, le mensonge et le vol n’en sont pas moins condamnables » (p. 24). Présentée positivement dans la Bible, la danse ne serait pas pour autant défendable : « si le passage allégué : “il y a un temps pour se lamenter et un temps pour danser” était favorable à la danse, il le serait, du même coup, à la lamentation (p. 25). L’auteur conclut par cette idée nouvelle : la principale forme de danse qui pourrait être positive est celle qui rendrait hommage à Dieu.

Critère de choix du livre pour le cataloque

Critères de choix du livre pour le catalogue : le texte est représentatif des pamphlets édités en Suisse, contre la danse ; il prouve de la pérennité des premiers discours de Rousseau sur le bal.

Contributeur(s)

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Remarques sur la rédaction

Fiche établie par DK, chercheuse en danse, relecture assurée par FM, musicien.
21 mars 2018