[Anonyme]

Faut-il aller au bal?

Conseils d'un curé à la jeunesse de sa paroisse
Lille, Maison du Bon Livre, 1899

Type

Disponibilité

Langue(s)

Publication / maison d'édition

  • Maison du Bon Livre

Impression

  • C. Houdemont-Cortvriendt, Gruuthuuse 4

Pagination

  • [1-5], 6-127

Nombre de pages

  • 127

Description matérielle

  • Petit volume très décoré, n’était pas ouvert avant la consultation du 30 septembre 2017. Bon état hormis quelques taches d’humidité.
    Après ouverture, tranche supérieure découpée irrégulièrement (creux jusqu’à 3 mm de profondeur) et perte de 4 mm de longueur.

Dimensions

  • 9.3 cm x 13.8 cm (13.4 cm après découpage)

Autre(s) exemplaire(s) en Suisse

  • Non répertorié

Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger

  • Non renseigné

Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)

  • Non répertorié

Ressources électroniques

  • Non répertorié

Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

La réponse à la question posée par le titre est prévisible puisqu’elle est apportée par un curé : « non, il ne faut pas aller au bal ». Cette réponse s’explique par l’avis de l’auteur qui est que la danse appartient au domaine du diable.
L’argumentation s’appuie des citations de divers auteurs (parfois mentionnés sans être cités) et de la Bible. Un élément clé de l’argumentation est la variété de provenance des avis contre la danse. En effet, l’auteur cite aussi bien des auteurs antiques que des auteurs chrétiens, catholiques ou protestants, ou encore des auteurs athées de l’époque moderne. Selon lui, cette variété de la provenance des avis contre la danse illustre qu’il existe un principe moral universel : la danse est mauvaise par définition.
La critique de la danse telle qu’elle s’exprime dans ce livre est ainsi beaucoup plus virulente et directe que dans d’autres ouvrages (à titre d’exemple d’un discours modéré contre les bals, voir Olivier, Rosette, Lausanne, 1873).
La critique de Faut-il aller au bal ? repose de plus sur des arguments très concrets : la danse entraîne beaucoup de dépenses, et « il est impossible qu’une jeune fille danse avec un jeune homme sans éprouver elle-même de grandes tentations, ou sans en causer à son partenaire ». Ainsi, l’auteur construit une argumentation qui se veut solide : la Bible précise que la danse est mauvaise, donc l’œuvre du démon ; elle expose les jeunes gens à la tentation, donc il faut les en préserver. En conséquence, aller au bal, même une seule fois, doit être évité. Le premier bal est d’ailleurs pris pour le plus dangereux car il pourrait donner le goût d’y retourner. Tout type de bal est condamné : les danses de villages aussi bien que les bals de la haute société ; les bals d’enfants et même les bals de charité.
Le dernier chapitre de Faut-il aller au bal ? évoque le théâtre – dont le sens n’est pas explicité ; s’agit-il de l’art dramatique, du lieu de représentation ou des arts du spectacle dans leur ensemble ? Selon l’auteur, le théâtre est à éviter à tout prix. Son argumentation, sur ce point, est plus faible, car pour affirmer son propre avis, il s’appuie d’autres auteurs mais cette fois sans expliciter en quoi le théâtre est néfaste.
Malgré tous les arguments et les exemples que l’auteur retient contre la danse, il tolère néanmoins les danses de joies, les danses patriotiques ainsi que les rondes de jeunes filles.

Remarques illustration

Une image en page 2 représentant Sainte Agnès, la patronne des vierges chrétiennes ; elle est accompagnée d’une légende désignant la sainte et l’implorant de « nous préserver des embûches de Satan ».

Critère de choix du livre pour le cataloque

Rareté de la source. Représentativité du discours tenu par l’Église catholique à l’égard de la danse, à la fin du xixe siècle ; signification de la présence d’un tel livre, dans les bibliothèques fribourgeoises.

Contributeur(s)

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