De l’art de la danse considéré dans ses vrais rapports avec l’éducation de la jeunesse
Type
livreDisponibilité
GenèveLangue(s)
françaisNombre de volumes
- 1
Publication / maison d'édition
- [s.n.]
Impression
- L. Genicoud, Libraire Genève [diffuseur], A.L. Vignier, imprimeur
Pagination
- [1-5], 6-142
Description matérielle
Relié, tranche fil, dos libre, demi-peau, bon état (sauf tranche grisée, tachée)
Dimensions
- 10.5 cm x 17.7 cm
Catalogue
- rero
Autre(s) exemplaire(s) en Suisse
- BE BN A 16157
- Liste non exhaustive
Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger
Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)
- Non renseigné
Ressources électroniques
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Mots-clés
danse en Suisse, éducation, genre (études), traitéRésumé critique des parties introductives
Selon l’introduction, ce traité diffère de l’Orchésographie de Thoinot Arbeau. Moins complet, il voudrait seulement donner quelques principes élémentaires utiles à « prémunir les élèves contre le faux goût ».
La danse, selon l’auteur, est en effet une méthode qui permet d’acquérir les bonnes manières nécessaires à la vie en société comme aux bonnes relations sociales : se mouvoir et marcher élégamment, avoir un bon maintien, se lever ou s’asseoir avec grâce, n’avoir l’air ni trop timide ni trop arrogant…
Résumé critique du corps du texte
Honoré, avant d’en venir aux exercices et aux descriptions détaillées des pas, explique comment se tenir, et présente les cinq position de la danse.
Pour la contredanse, il présente des « traits », c’est-à-dire des combinaisons de pas utilisés dans cette forme, ainsi que des figures qu’il définit comme des combinaisons de « traits ».
Les descriptions de pas, de traits et de figures, pas toujours claires, sont néanmoins riches de détails. L’auteur utilise des noms de pas couramment utilisés aujourd’hui, en danse classique (comme l’entrechat) qui ne se réfèrent pas aux mêmes mouvements. Il utilise le plus souvent le terme de contredanse, mais ce qu’il appelle ainsi se rapproche plus des quadrilles décrits par Gawlikowski. Cela dit, il emploie parfois le terme de « quadrille », qui, sous sa plume, semble synonyme de contredanse. Sans décrire précisément l’organisation des danseurs, il fait néanmoins allusion au nombre nécessaires de danseurs (il parle de quadrille à huit ou à seize).
Pour ce qui est des usages du corps utiles à l’intégration sociale, il explose comment un homme doit saluer, marcher, se comporter dans la rue (comment « céder le paver »), ou donner le bras à une femme.
Il donne des indications similaires pour les dames, quoiqu’il soit plus bref à cet égard. Il précise qu’une femme ne doit pas marcher trop vite, mais ne doit pas s’arrêter si ce n’est pas expressément nécessaire par égard à un supérieur hiérarchique, qu’elle doit tenir ses bras repliés. Il expose par ailleurs comment une femme doit monter en voiture, entrer ou sortir d’un appartement, ou encore comment elle pourrait obtenir une audience chez un supérieur.
Revenant à l’éducation des hommes, savoir se présenter dans une grande assemblée se tenir à table font partie des compétences qu’il tente de transmettre. Il expose, enfin, les comportements à adopoter lors d’un bal. Comment demander à une jeune fille de danser, comment cependant ne pas se promener autour de la salle ou éviter de danser toutes les danses font partie des savoirs-êtres indispensables.
L’auteur, enfin, affirme encore une fois son opinion sur la danse : ce serait une occupation certes frivole, mais est inoffensive si elle est pratiquée en bonne société. De plus, en tant que pédagogue peut-être soucieux de vivre de son art, il insiste sur le fait que la danse est importante car elle permet d’acquérir les bonnes manières.
Critère de choix du livre pour le cataloque
Intérêt du traité pour le lien entre danse et éducation, au XIXe siècle, et pour la dimension genrée de la danse comme de l’éducation du comportement corporel en général.
Contributeur(s)
Callirhoé Mützenberg, Dóra KissRemarques sur la rédaction
Mise à jour, 2 juillet 2020.