Ballet de la raillerie
Type
recueil facticeDisponibilité
France, GenèveLangue(s)
françaisPublication / maison d'édition
- Robert Ballard
Pagination
- [1-2], 3-12
Nombre de pages
- 39
Description matérielle
Reliure carton, bon état.
Des pages sont manquantes dans le recueil conservé à la BGE. À la page 12 succède non pas la suite du livret mais une page 37 qui s’avère appartenir au Ballet Royal d’Alcidiane.
Dimensions
- 22.5 x 17.5 cm
Autre(s) exemplaire(s) en Suisse
- Non renseigné
Autre(s) exemplaire(s) à l'étranger
- F BnF Arsenal FOL-BL-831 (14)
Edition(s) antérieure(s) ou postérieure(s)
- Non renseigné
Ressources électroniques
Mots-clés
airs italiens, allégorie, ballet, livret de balletRésumé critique des parties introductives
Un très court texte introductif présente le ballet, précisant que son « seul titre suffit pour lui servir d’argument ».
Suit immédiatement une manière de prologue dans lequel la figuration allégorique de la poésie française apparaît sous un portique et chante son humeur satirique. Après ce court récit, « la perspective s’ouvre », laissant voir, dans la cour d’un palais, une fontaine sur les bords de laquelle conversent trois femmes. Dans ce parfait locus amoenus, espace idéal de la dispute philosophique, les allégories de la raillerie, la sagesse et la folie débattent en effet, en italien (il est précisé dans le livret que ces vers ont été fait « par un autre que [… ] celui qui a fait [ceux] du Ballet » ; une traduction française versifiée est toutefois donnée en regard). La Befa, la Saviezza et la Pazzia – les mêmes personnages sous leurs noms italiens – chantent donc ensemble un trio énergique qui met fin au prologue et laisse place au ballet proprement dit.
Résumé critique du corps du texte
Ce ballet, comme la courte notice introductive le laissait entendre, n’est dramaturgiquement pas gouverné par une intrigue mais par une idée que le prologue servait à exposer et justifier. La Raillerie, qui unit par sa science comique la pénétration analytique de la Sagesse au rire débridé de la Folie, sera en effet le prétexte d’une longue série d’entrées oxymoriques : vieillards et enfants, sages et ignorants, braves et poltrons se succéderont en cadence, sous le patronage du Ris, incarnation du sourire intelligent que dansait le Roi lui-même. Ces figures antinomiques sont tout à la fois une inépuisable source de plaisanteries et un beau sujet de réflexion puisque, par leur confrontation même, elles finissent par s’annuler mutuellement, dans un esprit carnavalesque peut-être plus inquiétant qu’il n’y paraît.
Sur la quatrième entrée (dans laquelle il peut être intéressant de souligner que Lully tenait le rôle d’un poltron), le document conservé à Genève est interrompu, suite à l’erreur de « montage » du recueil signalée plus haut.
Autre remarque
Le volume est issu de la collection Chauvet.
Remarques illustration
Une gravure en p. 1, placée au-dessus du titre, représente quatre musiciennes encadrant une figure princière : une chanteuse, une luthiste, une violiste et, surtout, une femme portant un triangle (ou un cistre ?), instrument percussif dont la présence est certainement liée à l’esprit de raillerie induit par le titre.
Critère de choix du livre pour le cataloque
Représentativité du texte pour les livrets de ballets.
Contributeur(s)
Callirhoé Mützenberg, Dóra Kiss, Marie FavreRemarques sur la rédaction
Fiche établie par CM, assistante de recherche, commentaire rédigé par MF, doctorante en musicologie ; révision assurée par DK, chercheuse en danse.
12 février 2018