[Divers auteurs, Canton de Fribourg]

Auberges: vogue, danse

1906 -1908
Consultation: sur place

Type

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Disponibilité

Langue(s)

Description matérielle

  • L’archive comporte 15 feuillets libres simples ou collés les uns avec les autres; ils sont numérotés de 16  à 24a, et rassemblés dans une enveloppe.

Dimensions

  • 26 cm x 40 cm (oblong)

Catalogue

  • AEF

Ressources électroniques

  • Non renseigné

Mots-clés

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Résumé critique du corps du texte

Pièce 16: 5 février 1906, adressé à la Préfecture de la Gruyère, Bulle. Refus d’une autorisation de danser  « pour une date qui coïncide avec un dimanche ». L’auteur pour étayer sa décision cite l’article  31 de la loi sur les auberges.

Pièce 17: 18 février 1906, préavis communiqué par le Conseil communal de Broc à la Préfécture de la Gruyère, et réponse du 22 février 1906, de la Préfecture de la Gruyère au Conseil communal de Broc. Seconde pièce : refus de l’exemption de taxe comme de l’autorisation de danser « trois jours consécutifs, à une autre époque que la vogue générale ». La décision de la Préfecture de la Gruyère est étayée par la mention de la loi sur la danse du 11 décembre 1882 et par celle de la loi sur les  auberges du  28 septembre 1888.

Pièce 18: multiple échange de courriers à  propos de la date de la vogue à Semsales et à la Verrerie (sans mention, a priori, de la question de la danse).

Pièce 19: 25 septembre 1906. Préfecture de la Broye, au Directeur de la Police du Canton de Fribourg. Défense de l’auteur, suite à d’apparentes accusation contre sa tolérance des danses, qu’il semble juger excessives.

Pièce 20: 23 avril 1907. Direction de la police cantonale de Fribourg à la préfecture du lac de Morat. Demande de justification, car « aucune finance [n’aurait] été payée pour des danses organisées en dates des 14 et 17 février. 24 avril 1907. Réponse de la Préfecture du lac de Morat: la « danse » organisée le 14 février aurait été « privée », et celle du 17 aurait été donnée pour célébrer les Brandons, donc aurait été autorisée.

Pièce 21: échange multiple de courriers sur la question de la date de la Bénichon dans le Canton de Fribourg en 1907. Le dépouillement partiel des documents laisse penser que la question de la danse n’est pas traitée.

Pièce 22: 4 octobre 1907, Conseil communal de Châtel-St-Denis à la Direction de la Police du Canton de Fribourg. « À la suite d’une erreur commise par les organes de publicités », le Conseil communal demande que la Bénichon coïncide exceptionnellement avec la foire, avec pour argument d’éviter que se renouvellent « les faits qui se sont passés il y a quelques années, lorsque les jeunes gens de la localité décidèrent d’aller danser à la frontière vaudoise, afin de ne pas se mettre en contravention avec les lois du Canton. »

Pièce 23: 6 juillet, Conseiller d’Etat Directeur, Monsieur Ody, à la Préfecture de la Broye. « Vous  estimez ´qu’il n’y aurait pas de graves inconvénients à étendre partout l’autorisation de danser jusqu’à 11 heures. Le Conseil d’État nous charge de vous faire savoir qu’il ne peut adopter votre manière de voir et que l’on doit s’en tenir aux prescriptions de la loi ».  En annexes, figurent des  extraits du  protocole du Conseil d’État, séances du 11 octobre 1907 et du  3 avril 1908, où pourrait être cités des extraits du  premier courrier: « Il y a évidemment une injustice à laisser danser jusqu’à 11h dans certaines communes et pas dans d’autres. […] La jeunesse ne se ferait  pas plus de mal en dansant jusqu’à 11h plutôt que de boire derrière des tables d’auberges ou  dans des endroits isolés et mal éclairés. »

Pièce  24: 6 juillet 1908. Le Conseiller d’État Directeur, Monsieur Ody, au Préfet de la Veveyse. Suite  au recours  de M. Meuwly, Maître de danse, suite à un refus  d’autorisation de donner des cours de danse, l’auteur de la lettre estime que « le préfet demeure juge », autrement dit il entérine la décision du  préfet, allant jusqu’à lui transmettre les « directions nécessaires et l’interprétation de la loi à cet égard. » Dans l’extrait du protocole du Conseil d’État, séance du 13 mars 1908, figure cette remarque : « On a inauguré, à Châtel-St-Denis, vers la fin de l’année, un cours de danse pour lequel se sont inscrits un certain nombre de jeunes gens et de jeunes personnes. J’ai cru devoir interdire les leçons durant l’Avent, attendu que le cours se donnait dans un établissement public. Du reste, je vois là une porte ouverte à de sérieux abus et il faudrait pouvoir arriver à réglementer ce genre d’enseignement dont les avantages ne compensent pas les inconvénients. »

Pièce  24 a: suite du dossier 22, avec des copies de documents, ainsi  qu’une note.

Ce dossier contribue à documenter l’intolérance dont les autorités fribourgeoises ont fait preuve, face à la danse sociale, avec des arguments qui semblent  fragiles, selon notre perspective.

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